Grève unitaire le 1er février RDV 14H30 Place de la préfecture RODEZ

Quand

1 février 2024 
00h00 

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Le ministre Gabriel Attal pour­suit l’œuvre de Jean-​Michel Blanquer : réformes qui accen­tuent le tri social et désor­ga­nisent les écoles, col­lèges et lycées, sup­pres­sions de postes, dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail, ges­tion par l’évaluation, mépris envers les per­son­nels, salaires insuffisants !

Les per­son­nels de l’Éducation natio­nale savent que pour arra­cher des aug­men­ta­tions sala­riales, de meilleures condi­tions de tra­vail et faire bar­rage aux contre-​réformes, il faut impo­ser un rap­port de force, la grève est notre meilleure arme.

La loi Immigration votée le 19 décembre main dans la main entre la “majo­rité” pré­si­den­tielle, la droite et l’extrême droite est un recul into­lé­rable, SUD édu­ca­tion exige son abrogation.

1- pour de vraies augmentations de salaires

Les mesures de reva­lo­ri­sa­tion enga­gées l’an der­nier, prin­ci­pa­le­ment pour les enseignant·es et CPE en début de car­rière, sont très insuf­fi­santes pour rat­tra­per l’écart avec la rému­né­ra­tion moyenne des enseignant·es des pays de l’OCDE et des autres fonc­tion­naires de caté­go­rie A. Pour 70 % des enseignant·es, la reva­lo­ri­sa­tion s’est bor­née à une aug­men­ta­tion indem­ni­taire de 95 euros par mois et à une tren­taine d’euros induits par la hausse du point d’indice pour tou·tes les fonc­tion­naires. Ces mesures sont très insuf­fi­santes au regard de l’inflation. La situa­tion des per­son­nels AESH et AED est alar­mante : la maigre aug­men­ta­tion de salaire des AESH de sep­tembre est bien loin de répondre à nos reven­di­ca­tions : au final les salaires n’aug­mentent que peu et, pour les col­lègues aux plus bas éche­lons, c’est tou­jours une rému­né­ra­tion sous le seuil de pau­vreté qui les attend à chaque fin de mois. Les temps incom­plets impo­sés plongent les AESH dans la pré­ca­rité. Pourtant, le minis­tère refuse tou­jours d’ouvrir le dos­sier du temps de tra­vail et se borne à ten­ter d’imposer ses lubies de double employeur, aug­men­tant par là les mis­sions et la charge de tra­vail des AESH.

SUD édu­ca­tion reven­dique la recon­nais­sance d’un temps plein pour 24 heures d’accompagnement aux­quelles s’ajoutent les heures connexes pour le tra­vail de pré­pa­ra­tion, de suivi et de concertation !

SUD édu­ca­tion reven­dique une aug­men­ta­tion immé­diate de 400 euros pour toutes et tous, le SMIC à 2000 euros bruts, le rat­tra­page du point d’indice et une réduc­tion des inéga­li­tés sala­riales, en par­ti­cu­lier femmes/​homme !

2- pour de meilleures conditions de travail

De Jean-​Michel Blanquer à Gabriel Attal, les per­son­nels subissent des réformes injustes, impo­sées dans la pré­ci­pi­ta­tion, qui par­ti­cipent à la dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail des per­son­nels : la réforme du lycée pro­fes­sion­nel, le déman­tè­le­ment de la for­ma­tion conti­nue, la casse des groupes classe au col­lège… Ces réformes aggravent une situa­tion alar­mante : aug­men­ta­tion des tâches, des mis­sions et du temps de tra­vail, bâti sco­laire dégradé et en par­tie amianté et inadapté à la crise éco­lo­gique, absence de méde­cine du travail…

3- pour de vrais moyens et des créations de postes

Suite à la publi­ca­tion des der­niers résul­tats de l’enquête Pisa sur le niveau sco­laire des élèves de l’OCDE, le minis­tère a annoncé un “choc des savoirs” com­posé d’une com­pi­la­tion de mesures déma­go­giques à l’inefficacité prou­vée et dont la mise en oeuvre va désor­ga­ni­ser com­plè­te­ment les col­lèges et aggra­ver la relé­ga­tion sociale des élèves les plus en dif­fi­cul­tés. Ce n’est pas en encou­ra­geant le redou­ble­ment, en met­tant en place des groupes de niveau pour trier les élèves ou en sabor­dant le lycée pro­fes­sion­nel que le ministre peut espé­rer réduire des inéga­li­tés sociales qui pèsent lour­de­ment sur les tra­jec­toires sco­laires des élèves. Le ministre annonce 650 sup­pres­sions de postes dans les 1er degré.

Au contraire, SUD édu­ca­tion porte des reven­di­ca­tions pour lut­ter contre les inéga­li­tés sociales en amé­lio­rant les condi­tions d’études des élèves : baisse du nombre d’élèves par classe par le recru­te­ment mas­sif de per­son­nels, déve­lop­pe­ment de la for­ma­tion ini­tiale et conti­nue des per­son­nels, accom­pa­gne­ment médico-​social des élèves, recon­nais­sance du métier d’AESH par la créa­tion d’un véri­table statut…

SUD édu­ca­tion reven­dique une baisse des effec­tifs par classe à 25 élèves en LGT, 20 en col­lège ordi­naire, 16 en édu­ca­tion prio­ri­taire et en LP, ainsi qu’une baisse des effec­tifs glo­baux des établissements.

4- pour une école pour tou·tes les élèves

Macron a ordonné l’acte 2 de l’école inclu­sive pour aug­men­ter le nombre d’élèves en situa­tion de han­di­cap à l’école, il oublie néan­moins tous les autres élèves qui dépendent de dis­po­si­tifs d’inclusion : les élèves allo­phones et les élèves en grande dif­fi­culté sco­laire. L’Éducation natio­nale ne donne pas les moyens aux per­son­nels d’accueillir tous les élèves : il manque de per­son­nels AESH, de moyens pour garan­tir l’accessibilité, de temps de concer­ta­tion et de for­ma­tion. Il faut d’urgence créer un vrai sta­tut de la Fonction publique pour les AESH et arrê­ter la mutua­li­sa­tion de l’accompagnement.

Il y a urgence à convaincre que tou·tes les élèves ont leur place à l’école et que c’est bien à l’école qu’il revient de garan­tir des com­pen­sa­tions du han­di­cap afin d’en finir avec le vali­disme et la ségré­ga­tion sco­laire et sociale.

SUD édu­ca­tion appelle tous les per­son­nels à se mobi­li­ser pour gagner les moyens d’accueillir tous les élèves à l’école qu’importe leur han­di­cap, leur ori­gine ou leurs dif­fi­cul­tés scolaires.

Salaires, postes, condi­tions de tra­vail, réformes : édu­ca­tion en dan­ger Grève uni­taire le 1er février RDV 14H30 Place de la pré­fec­ture RODEZ
Pour nos salaires, contre les sup­pres­sions de postes, contre la mise en place des réformes à marche for­cée, nos orga­ni­sa­tions syn­di­cales FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’Action, SUD édu­ca­tion appellent à une action de grèves et de mani­fes­ta­tions le 1er février 2024.

La crise de recru­te­ment dans l’éducation se péren­nise, et toutes les études montrent que la fai­blesse des salaires est le pre­mier obs­tacle à l’attractivité des métiers de l’éducation. Nos orga­ni­sa­tions exigent de véri­tables aug­men­ta­tions sala­riales en par­ti­cu­lier par une aug­men­ta­tion signi­fi­ca­tive du point d’indice pour tous les per­son­nels dans ce contexte de forte infla­tion, ainsi que l’abandon du pacte. Au lieu de pour­suivre la dyna­mique à peine enclen­chée avec les mesures mises en oeuvre en 2023, le ministre refuse désor­mais de dis­cu­ter de nou­velles mesures géné­rales pour­tant néces­saires et envi­sage même une nou­velle trans­for­ma­tion des car­rières mar­quée par un poids crois­sant des hiérarchies.
Enfin, de nom­breux signes confirment l’échec du Pacte. Les per­son­nels ont bien com­pris qu’il ne s’agissait pas d’une reva­lo­ri­sa­tion. La mise en oeuvre du Pacte a éga­le­ment pro­fon­dé­ment divisé les équipes, d’autant plus que qu’il a donné lieu à des pres­sions ou inter­pré­ta­tions contraires aux textes régle­men­taires dans le seul but de faire du chiffre et de sau­ver le Pacte. Par ailleurs, le ministre s’entête à refu­ser les mesures sala­riales d’urgence qui per­met­traient de sor­tir les AESH et les AED de la précarité.
Il est encore temps de renon­cer aux sup­pres­sions de postes pour per­mettre notam­ment d’alléger les effec­tifs par classe mais aussi d’assurer les rem­pla­ce­ments. Il fau­drait éga­le­ment recru­ter davan­tage de per­son­nels dans l’ensemble des équipes plu­ri­pro­fes­sion­nelles … La dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail, la perte du sens du métier doivent être pris au sérieux. La for­ma­tion conti­nue sac­ca­gée, l’inclusion sans moyens, les effec­tifs nom­breux dans les classes, etc. : tout cela contri­bue à dégra­der encore davan­tage les condi­tions de travail.
Sur la ques­tion de l’inclusion, tous les voyants sont au rouge et les per­son­nels ensei­gnants et AESH sont à un point de rup­ture. C’est pour­quoi nos orga­ni­sa­tions revendiquent :
•La défense de l’enseignement spé­cia­lisé et adapté, le main­tien et la créa­tion des places néces­saires dans les éta­blis­se­ments sociaux et médico-sociaux.
•Un sta­tut de fonc­tion­naire et un vrai salaire pour les AESH, des recru­te­ments d’AESH et de moyens humains à hau­teur des besoins.
•L’abandon des mesures prises dans le cadre de l’acte 2 de l’Ecole inclu­sive (sta­tut d’emploi d’ARE fusion­nant les AESH et les AED, mise en place des pôles d’appui à la sco­la­rité per­met­tant à l’Education natio­nale de mettre la main sur les noti­fi­ca­tions MDPH) et l’ou­ver­ture de dis­cus­sions avec les orga­ni­sa­tions syn­di­cales sur la base des reven­di­ca­tions des personnels.
Le pro­jet de réforme du lycée pro­fes­sion­nel est emblé­ma­tique du moins d’école, moins d’enseignant·es, plus d’entreprises, plus d’externalisation des mis­sions, et plus de mana­ge­ment ! Cette réforme est à rebours des enjeux édu­ca­tifs, elle engage des bou­le­ver­se­ments majeurs qui auront aussi un impact lourd sur les condi­tions de tra­vail de l’ensemble des per­son­nels exer­çant en lycées pro­fes­sion­nels et sur les condi­tions d’apprentissage des élèves.
Nos orga­ni­sa­tions en exigent le retrait ! Elles demandent au ministre de renon­cer à pré­sen­ter ce pro­jet et à enga­ger de véri­tables concer­ta­tions au sein du minis­tère de l’Education natio­nale sur la base d’un diag­nos­tic rigou­reux à par­ta­ger sur l’état de l’enseignement pro­fes­sion­nel tant pour les élèves que pour les condi­tions de tra­vail des per­son­nels avant toute réforme.
Plus glo­ba­le­ment, les mesures “Choc des savoirs” annon­cées par le Ministre des­sinent un pro­jet d’école qui revient sur l’objectif de démo­cra­ti­sa­tion et aggrave les inéga­li­tés. Elles vont encore dans le sens d’un contrôle accru du tra­vail ensei­gnant (manuel unique, méthodes impo­sées, éva­lua­tions stan­dar­di­sées) contre la liberté pédagogique.
Pour toutes ces rai­sons, les orga­ni­sa­tions FSU, FNEC FP – FO, CGT Educ’action et Sud édu­ca­tion appellent à se mobi­li­ser par des actions diver­si­fiées dès main­te­nant et à pré­pa­rer une jour­née de grève et de mani­fes­ta­tions le 1er février.