Manifestation /​RDV à 14h30 à la préfecture de RODEZ/​Jour de carence, salaires, conditions de travail /​le mépris, ça suffit !

Quand

5 décembre 2024 
00h00 

Dans l’Aveyron, RDV à 14h30 à la préfecture de RODEZ pour un départ en manif.

Communiqué intersyndical – Jour de carence, salaires, conditions de travail, le mépris, ça suffit ! Toutes et tous en grève le 5 décembre

La colère est grande dans l’Éducation natio­nale. Le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, tient un dis­cours qui relève du fonc­tion­naire bashing et mul­ti­plie les contre­vé­ri­tés. Nous le rap­pe­lons avec force : les per­son­nels de l’Éducation natio­nale ne sont pas plus absents que dans le privé. Le pas­sage de 1 à 3 jours de carence et la baisse de l’indemnisation de l’arrêt mala­die sont des mesures puni­tives comme si les fonc­tion­naires étaient cou­pables d’être malades alors même que les gou­ver­ne­ments suc­ces­sifs portent une lourde res­pon­sa­bi­lité dans la dégra­da­tion de leurs condi­tions de tra­vail et, en défi­ni­tive, de leur santé. Cette baisse du trai­te­ment péna­li­sera les agents, tout par­ti­cu­liè­re­ment celles et ceux en situa­tion de pré­ca­rité, mais aussi davan­tage les femmes.

Jours de carence, dimi­nu­tion de l’indemnisation de l’arrêt mala­die, sup­pres­sion de la GIPA, gel de la valeur du point d’indice et absence de mesure sala­riale pour les agents dans le bud­get 2025 : le gou­ver­ne­ment stig­ma­tise nos col­lègues, et dans le même temps orga­nise la dégra­da­tion de notre pou­voir d’achat.
Cette absence de reva­lo­ri­sa­tion et même de consi­dé­ra­tion ne peut qu’aggraver la crise de recru­te­ment qui per­siste dans l’Éducation natio­nale et fra­gi­lise le ser­vice public d’Éducation. La ministre Anne Genetet assume un ren­for­ce­ment du Pacte, alors même qu’il n’est en rien une mesure de reva­lo­ri­sa­tion. Au contraire, il par­ti­cipe à l’alourdissement de la charge et du temps de tra­vail Car, n’en déplaise à un ex-​président de la République, les pro­fes­seurs tra­vaillent, plus de 40 heures par semaine, le week-​end et pen­dant les vacances sco­laires. Ils font tenir à bout de bras, avec les autres per­son­nels de l’Éducation natio­nale, une École publique déjà exsangue du fait des coupes bud­gé­taires et des poli­tiques menées. Les 4 000 sup­pres­sions de postes annon­cées vont encore dégra­der le quo­ti­dien de nos col­lègues dans les écoles, col­lèges et lycées. L’École publique est à un point de bas­cule, ces mesures vont la pous­ser dans le vide.

Nos orga­ni­sa­tions FSU, UNSA Éducation, CFDT EFRP, CGT Educ’action, SNALC, SUD Éducation dénoncent cette poli­tique bru­tale qui saborde les ser­vices publics. Nous dénon­çons éga­le­ment la mul­ti­pli­ca­tion des pro­pos mépri­sants contre les per­son­nels de l’Éducation natio­nale qui ne se sont pas enga­gés dans ces métiers pour être des punching-​ball et ali­men­ter le buzz politico-médiatique.

Nous appe­lons les per­son­nels à se mettre en grève jeudi 5 décembre pour une pre­mière jour­née de mobi­li­sa­tion. Nous exi­geons le retrait des mesures Kasbarian, la sup­pres­sion du jour de carence, le réta­blis­se­ment de la GIPA, une reva­lo­ri­sa­tion du point d’indice et la sup­pres­sion du Pacte. Tous les per­son­nels doivent être reva­lo­ri­sés, sans contre­par­ties et un vrai sta­tut doit être créé pour les AESH. Les sup­pres­sions de postes doivent être annu­lées, des postes doivent être créés pour dimi­nuer les effec­tifs dans les classes et pour amé­lio­rer les condi­tions de tra­vail de tous les personnels.

Dès main­te­nant, nous appe­lons les col­lègues à se réunir pour s’informer, pré­pa­rer la grève et toutes autres moda­li­tés d’actions pour dire stop, et dis­cu­ter des suites. La par­ti­ci­pa­tion de chaque col­lègue sera déci­sive : c’est bien par une mobi­li­sa­tion mas­sive dès le 5 décembre que nous pour­rons peser, ins­crire les actions dans la durée… et gagner !

L’intersyndicale se réunira à la suite du 5 décembre pour dis­cu­ter des suites de la mobilisation.